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Tik Tok, le réseau social qui a séduit ma mère

Tik Tok est l’application phare du moment. Téléchargements en hausse et créateurs de contenus toujours aussi nombreux, l’algorithme de Tik Tok est efficace et rend addict.

Tik Tok est un des réseaux sociaux les plus utilisés sur le smartphone par les jeunes et les adutles.
Tik Tok est une application mobile de partage de courtes vidéos. Crédit photo : Nik/Unsplash

2024, Tik Tok réseau social le plus convoité ?

Adolescents, génération Z et Y, adultes… ils l’ont (presque) tous ! En septembre 2021, TikTok était l’application la plus téléchargée au monde devant Instagram.

Elle ne figure pas sur mon téléphone. Je cherche à optimiser mon temps. Un besoin. Des journées alimentées par des notifications, des mails, des informations… Installer Tik Tok ne va pas m’aider. Je le sais. J’en suis persuadée. Je vais y passer tout mon temps.

Donc, j’anticipe.

Regarder mécaniquement des courtes vidéos : j’ai testé ! Sur le téléphone de ma mère. Sans m’en rendre compte. 1 heure. Comme hypnotisée… Lâcher prise est compliqué. Sacrés algorithmes !

Après WhatsApp un nouveau pas vers Tik Tok

2018. L’année où, grosse surprise, ma mère se met à WhatsApp. Elle est éloignée du numérique. Comment va-t-elle faire ? Si vite téléchargée, si vite adoptée ! Des petites heures de répétitions, de formations : premier vocal réalisé !

Désormais en 2024, elle dispose de Tik Tok. Ses copines également. Ma mère insiste pour l’avoir à son tour. Mon frère, ma sœur et moi refusons de lui installer. Méchant, méchant ? Non. Objectif : préservation. Le jour fatidique arrive. La fille de son amie lui installe.

Conséquences : s’endormir en regardant des vidéos, cuisiner avec…

Nous ne voulions pas que cette spirale l’atteigne. Pas elle ! La raison : la préserver des dérives des réseaux sociaux. Des fakes news. Égoïstes ? Non. Notre inquiétude est vaine. Je fais avec. Cela lui permet aussi d’évacuer son esprit. Oublier les tracas du quotidien. Découvrir, rigoler et critiquer. Avec ces courtes vidéos, elle retrouve sa communauté et partage visiblement un bon temps.

Dopamine, voilà tout

Elle est accro. Néanmoins, en pleine période de Ramadan, elle se refuse de l’utiliser. La dopamine doit laisser place à la méditation spirituelle. Super !

Tiktok | Dopamine – Arte Saison 02 | Episode 04 |

La dopamine est « […] impliquée dans la survenue de cet état agréable procuré par la satisfaction d’un besoin, d’un désir ou par l’accomplissement d’une activité gratifiante. »

Tik Tok média puissant, mais sera-t-il banni pour espionnage dans quelques années ?

Découvrez la dopamine Vinted, Twitch, Instagram ou encore Tinder : https://www.arte.tv/fr/videos/RC-017841/dopamine/.


Prostitution des mineures en France : un phénomène en explosion

En France, la prostitution des mineures est en hausse ces dernières années. Les proxénètes, jeunes également, agissent en réseaux. Les professionnels de la protection des mineurs s’alarment.

La prostitution des mineures chez les filles touchent toutes les catégories sociales. Crédits photo : Pixabay/Stocksnap

Le phénomène des filles confrontées à la prostitution fait l’objet d’une étude par L’Observatoire des violences envers les femmes du Département de la Seine-Saint-Denis. Parcours de vie difficile, les professionnels ont le rôle capital de les orienter et les accompagner.

Guet-apens et prostitution

La prostitution des mineures fait des ravages, essentiellement chez les jeunes filles. Cette exploitation sexuelle organisée par des réseaux de proxénètes s’organise dès le collège.

L’Amicale du Nid définit la prostitution comme :

« L’achat de l’usage du corps d’une personne à des fins sexuelles ».

Étude sur la prostitution des mineures – dossiers de l’Aide Sociale à l’Enfance dans le 93

Deux dates à retenir :

Elles marquent mon attention. Ma participation le 23 novembre à une journée de sensibilisation autour de cette thématique marque mon attention. Ce qui ressort de cette journée, est que la prostitution des mineures est en évolution et s’accentue : le nombre de dossiers déposés à la gendarmerie et aux services de police a été multiplié par quatre en deux ans.

Les jeunes prostituées sont très souvent sous l’emprise de leur proxénète. Source : France 24

Les filles concernées sont très jeunes. L’âge médian des filles est de 14 ans, la fourchette des profils est de 11 à 16 ans.

Toutes les catégories sociales figurent dans ces profils. Leur point commun, des antécédents traumatiques :

  • environnement parental et familial fragilisés (négligence et déchirement familial, exposition à des violences familiales…)
  • confrontation traumatique à la sexualité (précocité du premier rapport sexuel, viol, violence sexuelle…)

Dans son étude sur la prostitution des mineures du 93, L’Observatoire affirme que 90 % des mineures subissent des violences avant le début de la prostitution.

Il est important de souligner qu’il existe une pluralité de prostitution : pluralité de lieux, pluralité de tarifs…

Proxénète, Wannonce et Snapchat

Les mineures prostituées minimisent souvent la situtation. Les schémas sont souvent les mêmes : Elles sont jeunes, naïves, mais aussi amoureuses de leur petit-copain. Ce petit-copain, alias lover boy, se transforme en proxénète. La bonne copine, elle, se transforme aussi en proxénète.

La prostitution des mineures explosent en France. Les proxénètes sont parfois des mineurs, des adolescents en quête d'argent.
Le proxénète met en place un système de partage d’argent avec sa victime. Crédit photo : Adobe

La confiance est la clé. Organisé en réseau, par des proxénètes parfois mineurs, ils sont de plus en plus jeunes à s’organiser en réseau sur des plateformes comme Snapchat, Wannonce, Coco, Instagram…

Comment s’opère la stratégie de séduction ?

  1. Le protecteur aide la future victime face à la situation vécue de rupture familiale
  2. Isolement de la victime
  3. Dévalorisation de la victime
  4. Inversion de la culpabilité
  5. Régime de la peur
  6. Verrouillage de la peur

Réparer, protéger, orienter

Les adultes et les professionnels de la protection des mineurs ont un rôle capital pour accompagner et protéger les victimes. Détecter les signaux d’alertes est capital : l’apparence, les comportements, l’addiction…

Être prostituée, c’est subir une immense violence, a fortiori lorsqu’on est mineure. Les jeunes filles mineures sont vulnérables (perte d’estime de soi, risque d’addiction…). Recueillir leur parole est la première clé de réussite. Chaque signalement est important.

Pour en savoir plus :

Le témoignage de Nina 15 ans et Chloé 17 ans

Centre de victimologie pour mineurs


Les micro-travailleurs fantômes de l’intelligence artificielle

L’intelligence artificielle nous facilite. Algorithmes, robots… Mais sans intelligence humaine, ils sont vides. Les micro-travailleurs cachés derrière leur ordinateur entraînent et nourrissent ces machines.

L’intelligence artificielle, le faux rêve. Crédit photo : Pixabay

Elle est partout. Une courte définition de l’intelligence artificielle : un mime de l’intelligence humaine par les robots. Un monde plus simplifié. Aucun effort à réaliser. Poser vos questions à Siri d’Apple ou Alexa de Google. En moins de 30 secondes, elles vous répondent. Aujourd’hui, elles fonctionnent assez bien. Grâce aux micro-travailleurs. Ces invisibles du web. Ils peuvent avoir la mission d’améliorer Siri, entre autre. Cela de façon continue en écoutant les conversations des utilisateurs d’Apple, par exemple. Un bon nombre d’objectifs figurent dans la liste des micro-travailleurs. C’est cette armée d’humain qui fait notre quotidien. Pas tellement l’IA*.

Travailler gratuitement

Le mensonge se propage. La machine learning (entraîner une machine) est réalisée par nous. Surprise après la lecture du livre En attendant les robots d’Antonio A. Casilli, je découvre que Google me fait « travailler ». Encore. Gratuitement ! En fait, j’améliore leur système d’authentification ReCAPTCHA. Comme vous. Lorsque vous perdez votre mot de passe, ou quand vous remplissez un formulaire un ligne, souvent, ReCAPTCHA veut savoir si vous n’êtes pas un robot. Alors vous faites un petit exercice pour prouvez votre « humanité ». Voilà tout, chers amis :

« […] Les utilisateurs forment les solutions de vision artificielle de Google à reconnaître des visages, détecter des emplacements, reconstruire des scènes qui pourront être utilisés pour suggérer des résultats sur Google Image, voire pour automatiser la conduite d’un véhicule autonome Wayno. »

Antonio Casilli, En attendant les robots

C’est pourquoi l’économie numérique a bien fait émerger de multiples nouvelles formes de travail gratuit. (Fais un tour sur mon article bien commun Iwaria VS économie numérique.)

Dans les hypermarchés, les caisses automatiques fleurissent. Tout comme pour les ReCAPTCHA, un client cette fois-ci qui utilise les caisses libres-services est un non-travailleur. Il fait les mêmes tâches que la caissière. Scanner ses articles, reproduire les gestes de celle-ci. Pourtant ces machines nécessitent une vigilance humaine. En effet, Les robots sont défaillants. Puisque l’homme est toujours obligé d’intervenir. Combien de fois ai-je demandé l’aide d’un employé car la machine était bloquée ?

Immanquables invisibles

Les micros-travailleurs sont invisibles. Visibles juste derrière leur écran. Souvent issus des pays émergents ou pauvres, ce travail se présente comme la meilleure alternative pour avoir un emploi plus au moins stable. Ils modèrent les contenus des réseaux sociaux, sites internet, traduisent, améliorent les algorithmes, enrichissent les applications mobile. Autrement dit, ils font tout. Les travailleurs du clics sont payés une misère. Certains travaillent également en Occident.

Connexion internet, ordinateur et être multi-tâches : les outils clés du micro-travailleur. Crédits photo : LS/Pixabay

Dans le superbe web-documentaire de France TV Invisible, le témoignage de Nomena m’a interrogé :

Ce sont les riches qui exploitent les pauvres. Je travaille 6 jours sur 7. Pour ce travail, je gagne un forfait mensuel de 200 euros. Donc c’est 200 euros pour 48 heures par semaine.

Invisible, France TV

Nomena a 32 ans. Elle est malgache. Mère de trois enfants et mariée. Son métier : micro-travailleuse. Payer à moindre coût, ce métier est une alternative pour avoir en emploi stable. Cependant, le bien-être des employés, les revendications salariales ne sont pas pris en compte.

Misère et bien être négligé

Amazon Mechanical Turk est une plateforme de mise en relation entreprise, particulier et micro-travailleurs. Trouver un emploi est simple. Le journaliste Sophian Fanen de Les Jours a fait le test.

  1. Création du profil sur Amazon Mechanical Turk
  2. Vérification du profil
  3. Choisis tes missions
  4. Aval de l’entreprise ou du particulier
Moins de 2 dollars l’heure pour un micro-travailleur d’Amazon Mechanical Turk. Crédits photo : Olichel/Pixabay

Le taux horaire médian est très bas. Même 2 dollars. En plus, il faut faire ses preuves pour espérer gagner un peu plus :

[… Le gain horaire est soumis à plusieurs aléas : l’assiduité du travailleur et de la travailleuse (combien de temps sont-ils prêts à se consacrer à cette activité), leur compétence (ont-ils accès à des tâches mieux payées ?) leur rapidité (à quelle vitesse sont-ils capables d’accepter les tâches et de les réaliser ?)

Antonio Casilli, En Attendant les robots

Finalement, l’imaginaire de l’IA est fausse. Des petites mains éparpillées sur terre travaillent nuit et jour dans la vue d’un besoin permanent d’autonomisation des services. Mental, bien être des employés : tout ceci n’est pas pris en compte. Priorité aux algorithmes, aux machines et l’innovation.

IA* : intelligence artificielle

Pour en savoir plus :

Antonio Casilli, « En attendant les robots » (Seuil, 2019)

The Cleaners, Hans Block et Moritz Riesewieck; Allemagne, 2018, 86 minutes, (disponible sur Arte jusqu’en octobre 2021 🙂 )

Invisible, 2020, France TV


Allah n’est pas obligé, Kourouma dit vrai

Ahmadou Kourouma dresse le portrait amer du jeune Birahima. Les années 1990 marquent le début des guerres civiles en Sierra Leone et au Libéria. L’écrivain ivoirien nous transporte dans le monde chaotique de cet enfant tueur.

Birahima l’enfant soldat

Allah n’est pas obligé. Un titre intrigant. Pari réussi pour Kourouma. Une fois le roman achevé, mon cœur reste peiné. Sombre destin pour Birahima. A peine douze ans, il devient l’enfant de la rue et l’enfant soldat. L’empathie m’envahit. Je m’attache à ce gamin. Sa vie doit ressembler à d’autres jeunes… J’enrage. Aucune peur l’épouvante. La débrouille est la seule règle.

Le roman de l'écrivain ivoirien Ahmadou Kourouma.
Birahima, personnage principal du roman de Kourouma. Crédit photo : Le Koteba

Suite au décès de sa mère, il quitte la Côte d’ivoire pour le Liberia. A la recherche de Mahan, sa tante, seule membre de sa famille. Libéria ou Sierra Leone ? Où se cache-t-elle ? Des pays meurtris pas des guerres tribales. N’est-ce pas dangereux pour un môme de la rue ? Yacouba l’accompagne. Gaillard à la fois féticheur, bandit, marabout multiplicateur de billets. Tombés sous les mains des forces rebelles, leur avenir est bouleversé. Birahima se transforme en machine de guerre juvénile.

Allah secours de Birahima

Allah n’est pas obligé est le leitmotiv de cet ouvrage. Cette phrase traduit la relation entre Birahama et la religion :

Allah ne laisse jamais vide une bouche qu’il a crée. p.94

Ça c’est Allah qui a voulu ça. Et Allah n’est pas juste dans tout ce qu’il fait ici-bas. Et Allah n’est pas juste dans tout ce qu’il fait ici bas. p.44

Dieu a fait de cet enfant un orphelin. Tel est son destin. Tout comme celui de sa mère. Mourir d’un ulcère. Avant le décès de sa maman et sa grand-mère, elles prononçaient ses paroles :

Allah ne donne pas de fatigues sans raison. Il te fait souffrir sur terre pour te purifier et t’accorder sans raison. Il te fait souffrir sur terre pour te purifier et t’accorder demain le paradis, le bonheur éternel. p.17

Je partage leurs dires. La religion semble la lueur d’espoir du garçon.

Un langage hybride

Le voyage s’accompagne d’expression hybride. On y découvre la folie meurtrière des guerres civiles. Le français n’est pas la langue privilégiée. On y mêle le malinké. Langue parlée par de nombreux pays ouest africains. Kourouma transpose le malinké avec un français plus ou moins cassé. C’est donc ce métissage qui en fait un roman comique et picaresque. Après tout, Birahima fait l’effort de s’exprimer en français. Il possède Le Larousse, Le Petit Robert, Harrap’s et l’Inventaire du lexique français en Afrique noire. Ma foi, quel effort !

Macabre guerres tribales

Le malinké et la description des guerres en font un ouvrage réaliste. Des reportages saissisants sur la guerre du Libéria et la Sierra Leone. Les cruautés sont détaillées. Le quotidien de l’enfant soldat est décrit. Fille, garçon, 6 ans ou 10 ans peu importe. Ils sont les nouvelles armes sanglantes. Sous l’effet de la drogue ou de grigris ils massacrent.

Le 12 février est la Journée internationale de l’enfant soldat. Crédit photo : Iwaria/AMISON

Les viols, les scènes de cannibalisme, les dépeçages de cadavres, le mysticisme : c’est leur quotidien. Obliger de tuer. Ils ne sont plus maître de leur esprit. Vie cauchemardesque dérobée par des adultes.

Le film de Netflix Beast of No Nation aborde l’histoire d’ Agu, aussi enfant soldat. Birahima et Agu assassinent pour survivre.


Iwaria, un autre regard sur l’Afrique en photo

En 2015, le hashtag #TheAfricaTheMediaNeverShowsYou  a été lancé sur Twitter pour mettre en question l’image du continent africain dans le monde. Les internautes voulaient casser les stéréotypes associés à l’Afrique à travers des photos plus diversifiées et positives. Iwaria a répondu à cette problématique.

Fondée en 2016 au Bénin par Aurelle Noutahi et Basile Barrincio, Iwaria se positionne aujourd’hui comme la seule banque de photos africaines gratuites et libres de droit. Sur la plateforme collaborative, ce sont les contributeurs qui diffusent leurs photos. Yeelenpix et AfricanStockPhoto sont également des banques de photos dédiées au continent africain mais les photos sont payantes.

J’ai pu poser des questions à la co-fondatrice Aurelle Noutahi :

 L’idée de créer Iwaria est venue d’un problème personnel que j’ai rencontré, celui de ne pas trouver des images africaines de qualité pour illustrer mes projets. Je ne trouvais simplement pas des images de cette Afrique que je vis et connais. Et malheureusement, l’Afrique ne se retrouve souvent bien illustrée dans les médias et particulièrement sur Internet que quand il s’agit de la pauvreté, des maladies, des dictateurs criminels, des guerres civiles et ethniques, de la famine, de la violence, etc.

Certes, sur Internet on peut trouver des images de noirs, mais le style, les traits et l’environnement ne sont généralement pas africains. Et si l’on souhaite communiquer avec une audience africaine, la cible s’y identifie difficilement.

Iwaria est née de cette frustration. De l’envie de montrer l’Afrique telle qu’elle est, de la faire découvrir à qui veut prendre la peine de la connaître, de donner de la matière à toutes ces personnes qui sont à la recherche de contenus africains pour communiquer. Basile Barrincio, co-fondateur et CTO de Iwaria, a épousé l’idée et ensemble nous en avons fait notre projet commun.

Un bien commun numérique

Femme noire, au teint noir. Crédit photo nardb8/Iwaria

La photographie s’est démocratisée. Aujourd’hui, n’importe où et n’importe quand, une photo peut être prise et diffusée immédiatement sur Internet. Mais quand est-il du devenir de la photo ? Libre, privée, partageable ?

Iwaria est libre :

Iwaria est avant tout née d’une passion, d’une volonté de faire les choses différemment et d’impacter. C’est une banque de photos libres et gratuites parce que l’objectif est de rendre ce contenu accessible au plus grand nombre mais aussi de permettre à toutes ces personnes qui utiliseront les images de le faire le plus librement possible. Car l’une des choses dont les gens n’ont pas conscience est que toute image trouvée sur Internet n’est pas gratuite et l’auteur peut réclamer des droits. Disons que l’objectif d’Iwaria est de démocratiser le contenu africain. 

Iwaria s’organise :

 Iwaria étant une plateforme participative, tout le monde peut devenir contributeur. Nous collaborons avec plusieurs photographes professionnels et amateurs qui n’hésitent pas à partager leurs prises avec la communauté, mais organisons également régulièrement des shootings photos pour accélérer la création et la disponibilité de contenus dans certains secteurs.

Partager des photos libres de droits, échanger des photos qui ont un rapport avec l’Afrique, et surtout conforter l’idéal du bien commun sont les objectifs des fondateurs d’Iwaria.

La question de l’épuisement des ressources ne se pose pas, mais en réalité, c’est l’implication citoyenne qui est un enjeu.

Iwaria devrait-elle être financée sur le long terme ? Sous forme de don ? Un bien commun numérique est-il contraint d’associer l’économie numérique à son projet ? C’est à double tranchant puisque par définition un commun tente de s’émanciper des grands acteurs du numérique. L’utopie d’un monde non-marchand dans le commun est une problématique actuelle. L’actualité annonce la tragédie des communs : en 2018, le rachat de GitHub, une importante plateforme de création de logiciel libre, par Microsoft a suscité énormément de craintes concernant l’avenir de la “culture libre”.